Depuis le Concile Vatican II, l’animation des paroisses n’est plus confiée au seul curé. Celui-ci, en charge d’une paroisse (l’unité « territoriale » de base), travaillait en équipe avec des laïcs pour porter ensemble la mission confiée par l’évêque. L’équipe qui pouvait être élue ou cooptée n’était pas de type parlementaire pour représenter le peuple de Dieu mais partageait la charge pastorale confiée par l’évêque.
Là où les communautés religieuses offraient des lieux de célébration et de prière pour les catholiques, les paroisses devaient assurer le « tout pour tous ». Il s’agissait de gérer l’ensemble des tâches pastorales (catéchèse, évangélisation, solidarité, entraide, gestion financière, liturgie, etc.) pour tout le peuple dans un territoire.
Depuis près de vingt ans, les paroisses ne suffisent plus à porter l’ensemble de ces tâches. Les évêques leur ont demandé de se regrouper en Unités pastorales. Celles-ci sont les « nouvelles paroisses », amenées à assurer le « tout pour tous » en mettant en commun toutes les forces vives de ce territoire agrandi. Dès les années 2000, les prêtres ne sont plus nommés responsables d’une paroisse, mais d’une Unité pastorale. Le « curé » de l’Unité sera le « Responsable d’Unité Pastorale » (RPU) tandis que les autres prêtres seront « co-responsables ». Ils font partie de l’EPU avec des fidèles élus ou cooptés pour assumer solidairement l’animation pastorale, partageant ainsi la charge épiscopale pour le territoire de base qui est désormais l’Unité. L’équipe est aussi l’interlocuteur de l’évêque d’une part et des fidèles et équipes sur le terrain, d’autre part.
Jusqu’en juin 2015, l’EPU était constituée des prêtres et de fidèles issus des différentes communautés (les anciens « clochers »). Depuis septembre, l’équipe rassemble les responsables des différents secteurs pastoraux qui travaillent en Unité (catéchèse, liturgie, entraide...). Ce type de gestion doit encore évoluer. En effet, nous avons encore une équipe qui fonctionne sur un mode représentatif qui est plus proche d’un Conseil d’Unité. A l’avenir les EPU devront tendre à rassembler des fidèles qui portent le « tout pour tous » et ne sont pas seulement représentants de « leur » secteur d’activité.
L’EPU Meiser s’est réunie en novembre 2015 pour une journée « au vert », chez les Franciscains au Chant d’Oiseau. Après un temps de prière, elle devait faire le point pour répondre à une question posée par notre évêque à tous les RPU : discerner dans nos Unités les lieux où se vivent déjà maintenant ou pourront vivre demain, l’ensemble des activités pastorales des Unités. Il ne s’agit donc pas uniquement des messes. L’évêque rappelle que c’est « parce que quelque chose se vit au plan local qu’on y célèbre l’eucharistie et pas l’inverse ». Nous avons échangé, réfléchi et partagé nos points de vue sur ces questions. Choisir une église principale n’est pas facile. Cela ne signifie ni la fermeture des autres églises ni la suppression immédiate des célébrations eucharistiques, mais de discerner quel est le lieu qui est ou pourra être à l’avenir un lieu « visible », « lumière du monde », à l’image des communautés néerlandophones qui ont choisi douze églises « dominicales » pour l’ensemble de la Région bruxelloise. Il n’est plus question de couvrir l’ensemble d’un territoire, mais d’avoir dans la Cité un nombre restreint de lieux de rassemblements visibles du peuple de Dieu. Nous travaillerons encore cette question dans les prochaines semaines. L’évêque a demandé aux différentes Unités de Bruxelles de lui répondre dans le courant du premier trimestre 2016.
C’est l’église Saint-Albert qui a été choisie pour l’Unité pastorale Meiser.